Les Busards

Le Busards Saint-Martin (Circus cyaneus)

Avec sa longue queue, sa silhouette svelte et ses ailes beaucoup plus planes que celles des autres busards, le busard Saint-Martin présente des dimensions intermédiaires entre celles du busard des roseaux et du busard cendré. La tête et la face inférieure du mâle sont gris blanc tandis que l’extrémité des ailes est noire. La femelle, plus foncée, présente une face inférieure crème et fauve striée de brun. Le croupion blanc contraste avec la queue très brune.

La ponte a lieu aux alentours du 20 avril et peut se poursuivre durant tout le mois de mai, voire jusqu’à la mi-juin en Europe centrale et en Ecosse notamment. La femelle couve 4 à 6 œufs (3 à 4 plutôt dans le Nord-Est de la France). L’incubation dure de 29 à 31 jours. 32 à 38 jours après l’éclosion des œufs, les petits sont prêts à prendre leur envol. Ils restent toutefois entre 25 et 30 jours supplémentaires dépendants des parents.

Il fréquente en France, des paysages ouverts (landes, clairières forestières, jeunes plantations de résineux ou de feuillus, pelouses sèches, tourbières et autres milieux humides), sans oublier les plaines cultivées et les prairies qui couvrent les plus vastes superficies dans notre pays.
Comme pour le busard cendré, il s’est installé dans les espaces cultivés soit à la suite de la raréfaction de ses milieux originels, soit par préférence pour ces habitats.

Il est spécialisé dans la capture des petits rongeurs (principalement des campagnols des champs) et des petits oiseaux. Il peut se nourrir de lapereaux, d’insectes et de lézards.C’est le mâle qui arrive le premier sur le site de nidification, la femelle arrive ensuite. Si la polygamie existe chez cette espèce, elle n’est pas considérée comme étant la règle. Le mâle s’accouple d’abord avec la femelle la plus âgée, qui aura une ponte complète la première. Les parades nuptiales, qui débutent fin mars, ressemblent beaucoup à celles des autres busards.Comme pour celui du busard cendré, le nid du busard Saint-Martin est installé sur le sol. Principalement construit par la femelle, bien qu’on voie parfois le mâle participer à la construction, il est en général placé dans une végétation assez haute qui le dissimule à la vue et le protège ainsi des prédateurs. Il est possible d’observer une colonie de trois ou quatre couples de busards nichant au même endroit. Les nids sont alors distants de 100 à 300 mètres, 50 mètres voire moins lorsque l’on a à faire à des busards Saint-Martin polygames. 

La ponte débute vers la deuxième quinzaine de mai, mais s’échelonne de la fin avril à la mi-juin suivant les latitudes. En général, elle précède celle du busard cendré d’environ une semaine. La femelle pond 4 à 6 œufs en moyenne mais l’importance de la ponte dépend du nombre de rongeurs.Elle débute avec le 2ème ou 3ème œuf (d’où une différence de taille entre les petits) et dure environ 29 à 37 jours pour chaque œuf. L’éclosion peut s’échelonner sur plus d’une semaine. C’est la femelle qui assure la couvaison.Les jeunes restent au nid 31 à 35 jours. Nourris par le mâle pendant la couvaison, les jeunes sont ensuite dépendants de la femelle qui reprend la chasse dès qu’ils sont assez grands. Après leur envol, la femelle a pour premier rôle, la protection des jeunes.

 

Le Busard Cendré (Circus pygargus)


Plus grand que le faucon crécerelle mais plus petit que la buse variable, il est le plus petit des trois espèces de busards d’Europe occidentale. Le mâle, qui présente un plumage gris avec les pointes des ailes noires et une barre alaire noire sur les rémiges secondaires, fait penser à un goéland. La femelle est brune dessus, chamois rayé dessous et possède un croupion blanc. Le busard cendré est un rapace plutôt mince. Ses ailes sont plus étroites que celles du busard Saint-Martin et plus pointues. Sa queue est plutôt grande (elle dépasse de beaucoup la largeur de l’aile). Le busard cendré est caractérisé par une silhouette fine, légère et élégante.

La ponte a généralement lieu, dans nos régions, de la mi-mai à la mi-juin (dès la fin avril au Maroc). On comptera habituellement entre 3 et 5 œufs. L’incubation débute souvent dès la ponte du premier œuf et dure en moyenne 28 à 29 jours. Les poussins peuvent voler sur de courtes distances dès 30 jours. Ils demeurent dépendants des parents entre 25 à 30 jours après l’envol.

 

Le busard cendré est habituellement un oiseau des milieux ouverts (steppes, plaines, collines, petites montagnes…). La localisation au sol de leurs nids les incitent à privilégier les zones possédant une couverture herbacée relativement haute et dense de manière à les dissimuler au regard des prédateurs. Les steppes, les landes basses, moyennes ou hautes ainsi que les tourbières offrent ce type de milieu. Cependant, la raréfaction des espaces naturels a encouragé l’espèce, ainsi que les deux autres busards d’Europe, à s’adapter à d’autres milieux. C’est pourquoi, depuis le milieu du XXème siècle, on peut observer ces rapaces dans les espaces cultivés. De nos jours, dans la majorité des régions françaises, le busard cendré fréquente les prairies pâturées ou fauchées, et surtout les champs de céréales (blé ou orge) ou de colza. Il est également de plus en plus courant de le voir nicher dans ces espaces. Cette adaptation entraîne donc la colonisation de nouvelles régions, tandis que l’intensification de l’agriculture se révèle devenir un danger pour l’espèce.

En France, il se nourrit essentiellement de petits rongeurs ou insectes, sa petite taille, ainsi que son type de vol et les milieux fréquentés limitant la taille de ses proies.
Les parades nuptiales ressemblent beaucoup à celles du busard des roseaux, même si le busard cendré fait preuve de plus de virtuosité. Le busard se laisse parfois tomber en « feuille morte » de quelques dizaines de mètres, avant d’effectuer des retournements, des vrilles ou simplement des ondulations (vol dit « en festons »). Ces vols particuliers sont appelés des danses aériennes élevées et sont accompagnés de cris aigus.Le mâle propose des sites de pose à sa femelle au moyen de site de pré-nidification. Le nid est ensuite construit à même le sol dans une végétation permettant de le dissimuler au regard des prédateurs terrestres ou volants. Cette végétation doit être assez haute (70 à 100 cm) et assez dense, mais sans avoir la rigidité et la hauteur d’une roselière à phragmites. La femelle apporte sur le sol des tiges ou des brindilles sèches de faible section, qu’elle dispose de manière circulaire, aménageant une plateforme de 25 cm de diamètre environ, mais peu épaisse, sauf si le nid est humide ou inondé. Ce nid restera inchangé durant toute la période de nidification jusqu’à l’envol des jeunes.Elle débute vers la deuxième quinzaine de mai dans nos régions, plus tôt dans les pays du sud (Maroc et Espagne). En France, elle s’échelonne de la fin avril à la mi-mai selon la latitude. Blancs et sans tâches, les œufs (entre 3 et 5) sont pondus tous les deux jours.Elle débute habituellement dès la ponte du premier œuf, d’où un décalage dans l’éclosion des poussins et leur taille relative. L’incubation dure en général 28 à 29 jours par œuf, parfois plus. C’est la femelle qui assure la couvaison.

Les jeunes sont aptes au premier vol vers 30 jours. Selon la configuration du nid, le premier envol est plus ou moins retardé. Ensuite, le nid ou ses abords restent le point d’attachement du jeune encore dépendant des parents de 25 à 30 jours.