Les contrats Natura 2000, sont différents des contrats MAEC car ils peuvent être portés par des particuliers, des collectivités, des entreprises, etc. C'est un outil qui vient en complément des MAEC qui sont faites uniquement pour les professionnels agricoles.
Ces contrats ont pour objectif de favoriser l'habitat des espèces d'intérêt communautaire du site.
Ces dossiers sont financés à hauteur de 100% du coût du projet pour les particuliers et 80% pour les collectivités.
Les Lavognes
Ce sont des dépressions sur les terres des Causses (au sens de terres « calcaires ») qui ont été créées pour permettre aux animaux d'élevage de boire. Elles ont été aménagées dans des creux naturels en les étanchéifiant par un tapis argileux et en les pavant de pierres calcaires (pour certaines) afin de capter et retenir les eaux de ruissellement.
Ces constructions étaient indispensables à l'agriculture d'autrefois. En effet, les Grands Causses sont des plateaux karstiques où la ressource en eau est très rare en surface d'où la création de lavognes.
Sur le site, une trentaine de lavognes ont pu être créées par l'intermédiaire de ces contrats Natura 2000 !
- Aménagement de stations de Sabot de Vénus
Deux stations de Sabot de Vénus ont été aménagées au sein du site Natura 2000 des Gorges du Tarn.
En effet, ces stations très fréquentées par le public subissaient une érosion importante qui endommageait les pieds de Sabot de Vénus. Elles ont donc été aménagées de façon à canaliser le public et à l'informer sur la biologie de l'espèce mais également sur la règlementation. L'objectif n'étant pas ici d'augmenter la fréquentation du public mais bien d'en limiter l'impact !
Bords de chemin végétalisés et cultures faunistiques et floristiques
Des bords de chemins ont été végétalisés sur environ 2 km au sein d'une plantation en monoculture de Pin noir d'Autriche (Pinus nigra) et des cultures faunistiques et floristiques plantées sur des zones en déprises agricoles.
L'objectif de ces aménagements était de créer des zones favorables aux proies des grands rapaces et des zones où les insectes pourront se développer. Ces cultures sont composées d'un mélange de graines (sainfoin, luzerne, ray-grass, sarrazin, mellilot)
Création d'une population viable et pérenne de Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus)
Un réseau de "garennes artificielles" a été créé dans l'objectif d'installer une population viable et pérenne de Lapin de garenne, espèce proie de plusieurs espèces d'intérêt communautaire (Aigle royal et Grand-duc d'Europe notamment).
Le contrat a été établi sur une lande à buis et à genévrier d'environ 20 ha. Il dispose d'un réseau d'une vingtaine de "garennes" réparties de manière homogène sur le parcellaire (distance inférieure à 100m l'une de l'autre). De plus, 3 cultures faunistiques et floristiques viennent compléter l'aménagement.
Environ 300 lapins on été réintroduits depuis 2013.